Peter HAUENSHILD
Montagne Sainte-Victoire
Peintures, Aquarelles et Dessins
Exposition du 4 au 21 Juin 2025
Cette exposition montre une cinquantaine de peintures, aquarelles et dessins sur
toiles et sur papier représentant La Montagne Sainte-Victoire vue depuis la Bastide de
Richeaume à Puyloubier. Ces oeuvres de petits formats ont été réalisées par l’artiste
plasticien autrichien Peter Hauenschild originaire de Linz. Depuis une dizaine d’années, il
vient séjourner régulièrement quelques semaines dans cette Chambre d’Hôte dans le
Pays d’Aix pour représenter obsessionnellement le versant Sud de La Sainte-Victoire du
matin au soir. Il a installé son tabouret pliant en quelques emplacements autour de la
maison, d’où il a pû contempler les variations de lumière sur la paroi rocheuse, véritable
muraille de calcaire blanc. L’artiste donne une vision personnelle de la morphologie si
particulière de la montagne . Suivant l’heure, la lumière et la transparence de l’air, la
pierre change totalement de couleur et de consistance. La lumière rasante du soleil du
matin creuse les ombres de chaque repli de la pierre, et fait ressortir les arêtes.
De 1982 à 1987, Peter Hauenschild a étudié les Arts Plastiques à l’École
supérieure de création artistique et industrielle de Linz. De 1988 à 2004 il a été membre
d’un collectif d’artistes pionnier de l’art numérique. Depuis 2005 il enseigne à l’Institut
des Médias de l’Université d’arts de Linz dans le département Design graphique et photo.
En ayant étudié l’art avant de l’enseigner, Peter se souvenait bien sûr aussi que La
Montagne Sainte-Victoire était le paysage favori de Paul Cézanne. Ce n’était sûrement pas
pour rien, mais comme le Maître d’Aix le disait : C’est confrontée au motif de la nature que toute
théorie prend son sens.
À l’occasion d’un entretien avec le journaliste Manu Gros en 2016 au sujet d’une
exposition de dessins, Peter Hauenschild déclarait :
« À Richeaume, je commence à dessiner avant le petit-déjeuner et j’y passe six heures par
jour, en alternant entre plusieurs points de vue trés précis. Je dois environ être à 500
dessins aboutis. À une heure, mon fusain est un peu comme un grimpeur qui suit les
lignes verticales du calcaire pour l’escalader. À une autre, comme un pianistique joue sur
les touches des ombres que dessinent les cyprès. Au final c’est un marcheur qu’on peut
suivre tout au long du massif de Sainte-Victoire. En rattrapant les perspectives, du point
de vue de Richeaume, j’ai constitué un panoramique en plusieurs dessins. Parfois le
fusain m’échappe. La montagne et le crayon se parlent. Je n’ai qu’à écouter , émerveillé.